Actualité

Des mesures pour mieux protéger la biodiversité dans les parcs et jardins

Mise à jour le 29/05/2020
Avec le confinement, la biodiversité a pris ses aises dans les parcs, jardins et cimetières de Paris. Plusieurs mesures vont être mises en place pour protéger les espaces où elle s'est particulièrement développée depuis le mois de mars.
Lieux de nidification, développement de la flore locale précieuse pour les pollinisateurs, et micro-habitats naturels pour les insectes et les oiseaux… Un diagnostic pour mesurer l'impact du confinement sur la faune et la flore dans les parcs, jardins et cimetières parisiens a permis d'identifier les espaces où la biodiversité s'est développée depuis le mois de mars et le début du printemps.
Plusieurs mesures et actions vont ainsi être mises en place afin de protéger ses écrins de nature sur le long terme.
La biodiversité et le jardin Villemin
À l'échelle de Paris, le jardin Villemin s’inscrit dans un contexte environnemental et paysager intéressant d’un point de vue de la continuité biologique. On peut parler d'un véritable corridor écologique, en suivant par le canal Saint-Martin et le carré historique de l’hôpital Saint-Louis, un chemin qui mène jusqu'aux Buttes Chaumont, les petits squares de quartier, les jardins privés, les avenues et places arborées, etc.
Tous ces milieux de vie, naturels ou artificiels, constituent autant d’habitats potentiels et de lieux de tranquillité pour la faune sauvage.
Le jardin Villemin se compose de plusieurs milieux intéressants pour la biodiversité : les pelouses constituent de grands espaces ouverts, les massifs jardinés forment un couvert plus fermé, et de vieux arbres jalonnent le jardin.
Pour préserver les bénéfices de la période de confinement au regard de la biodiversité, plusieurs actions ont été décidées :
retarder la tonte d'une partie des pelouses à la mi-juillet ;préserver la prairie (environ 200m²) et sa valeur écologique ;disposer des nichoirs exposés Sud-Est pour favoriser les nidifications.

En effet, pendant le confinement, plusieurs espèces ont été aperçues au sein de jardin : fauvette à tête noire, moineaux domestiques, grive musicienne, poule d’eau, perruche à collier… C'est également vrai pour la flore sauvage qui a repris ses droits : renoncules rampantes, camomilles sauvage, marguerites, cirses, crépis, fausse-vipérine, ou encore bourraches officinales. Autant de fleurs qui ont conduit des bourdons et des syrphes à venir butiner.

Laisser libre cours à la nature

Crédit photo : Émilie Chaix - Ville de Paris
Des pelouses seront préservées en prairies estivales et automnales grâce à une tonte tardive. Cette méthode sera pérennisée à plus long terme, tout comme les lisières autour des boisements et massifs arbustifs permanents, afin de permettre aux insectes pollinisateurs de trouver pollen et nectar en quantité. Les oiseaux en profiteront également.
Dans ce même objectif, les sous-bois pousseront librement, feuilles et branchages tombés au sol, espaces notamment propices aux vers de terre, étant laissés tel quel.
Certaines pelouses continueront d’être tondues afin de mieux résister au piétinement et de faciliter leur régénération.

Plus de refuges à oiseaux et insectes

Les plantes grimpantes seront maintenues, notamment le lierre en couvre-sol pour offrir gîtes et lieux de nidification. La taille des arbustes se fera après floraison au profit des insectes pollinisateurs et la tonte au pied des arbres sera plus tardive, afin que ces herbes servent de refuge à de nombreux oiseaux et insectes.

Plantes sauvages et zones humides

Enfin, les plantes sauvages auront toute leur place dans les interstices des éléments bâtis, sur les murs, les clôtures, les allées des parcs et jardins.
Une attention particulière sera aussi portée à la végétalisation des zones humides créées dans les parcs et jardins parisiens : les mares, noues et lacs sont en effet les lieux d’une biodiversité spécifique précieuse.

Des panneaux pédagogiques installés

Des panneaux pédagogiques seront installés devant ces espaces pour permettre aux Parisiennes et aux Parisiens de s’informer sur les espèces ainsi protégées. Ainsi, quand les parcs rouvriront, les promeneurs pourront découvrir toute une biodiversité bien réelle mais dont ils ne soupçonnaient pas la présence.

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations