La Nuit de la Solidarité : rendre visible les invisibles

Dossier

Mise à jour le 06/02/2020

La Ville de Paris s'engage résolument dans la lutte contre l’exclusion. Dans le cadre du Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion 2015-2020, a été initiée la Nuit de la Solidarité. Une nuit par an, pour mieux connaître le nombre de personnes sans-abri, ainsi que leurs besoins.

La Nuit de la Solidarité : une nuit qui compte

La Ville de Paris a élaboré un Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion (2015-2020), en partenariat étroit avec l’ensemble des acteurs institutionnels et associatifs de la solidarité, les entreprises et les personnes ayant vécu des situations de grande précarité. Le but de ce document cadre est de fixer conjointement des objectifs à atteindre. Depuis le lancement de ce programme en 2015, plus de 90% de ces actions ont été mises en œuvre.
L’une de ces actions vise à mieux connaître le nombre de personnes sans-abri, ainsi que leurs besoins : c’est la raison pour laquelle, à la suite d'une première expérimentation menée à l'échelle du 10e arrondissement à l'hiver 2017, la Ville de Paris a organisé en 2018 la première Nuit de la Solidarité.
Il s'agit de décompter, sur une nuit, et de façon la plus exhaustive possible, le nombre de personnes en situation de rue (c’est-à-dire n’ayant pas d’endroit ou dormir ou dormant dans un endroit impropre au sommeil, comme une voiture, un hall d’immeuble, etc.). Il est proposé à chaque personne rencontrée, anonymement et sur la base du volontariat, de répondre à un questionnaire, qui permet de mieux connaître les besoins.

Comment ça marche ?

Chaque année, au cours d'une nuit, aux côtés de la Ville de Paris, de l’État, des partenaires institutionnels et associatifs, les citoyens sont invités à se mobiliser largement pour rendre la démarche possible.
Plusieurs centaines d'équipes, réunissant professionnels et citoyens, sont constituées et se rendent dans l’espace public, les salles d’attente des urgences, les gares et les stations de métro, les parkings, halls et caves d’immeubles, à la rencontre des personnes en situation de rue. Il s'agit de connaître précisément leur nombre, mais aussi de leur proposer de répondre à un questionnaire.
L’opération est réalisée dans des conditions qui garantissent le strict anonymat des personnes rencontrées et recensées, l’absence de géolocalisation individuelle, ainsi que le caractère volontaire de la réponse au questionnaire proposé. Chaque participant s’engage par ailleurs à respecter les valeurs éthiques de l’opération.

Pourquoi chaque année ?

D'abord parce qu'il s'agit d'une démarche de solidarité et d'humanité.
Ensuite, parce qu'il s'agit d'acquérir une meilleure connaissance de la situation des personnes sans-abri. Pour cela, cette démarche doit s’inscrire dans la durée.
C'est pourquoi la méthode retenue en 2018 est reconduite depuis lors, afin de permettre la comparabilité des résultats dans le temps.
À ce titre, il est rappelé que le décompte de nuit n’est pas une intervention sociale, mais un outil de connaissance quantitative et qualitative, ayant pour but d’objectiver une situation et de partager les constats sur un territoire.